A bas les claquettes
L’été bat son plein. Telle pourrait être la phrase d’accroche à deux balles du reportage bidon du JT de 20h, quand on tous les autres sujets auraient été traités. Le fameux marronnier de l’été. Sauf qu’on n’était pas au bord de la mer mais au bord de la piscine dans une résidence. Entre le camping et le club med. Plus proche du camping quand même: beaucoup trop de gens en claquettes.
Mais pourquoi n’arrivait-elle pas à se détendre ? C’était les vacances, il fallait pourtant qu’elle soit cynique et odieuse. Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ? Pourquoi ne pas se réjouir de l’instant présent ?
Le ciel était limpide, le soleil ardent, elle se régalait du bruit des cigales, le paysage collait à ce qu’on attend à trouver dans le sud: les maisons aux petites tuiles orangées, les cyprès…
La piscine de la résidence était loin d’être bondée, les enfants étaient autonomes, elle pouvait être à peu près tranquille sur son transat et prendre un bain de soleil. C’était si bon de sentir sa peau chauffer.
Et pourtant, elle se sentait énervée et triste. Si triste.