Histoire pour mes filles, construite au fil de l’eau, en collaboration avec les intéressées. D’après une brillante idée originale qui n’est pas de moi…

Il était une fois une princesse. Elle s’appelait Manon, avait de jolis yeux bleus pétillants qui faisaient fondre quiconque qui la croisait. Ce n’était pas une princesse comme toutes ces princesses parfaites aux belles robes se languissant dans un grand château aux multiples tours. Princesse Manon avait soif d’aventure et avait choisi de quitter son château tranquille. Elle rêvait de voguer su la mer, découvrir de nouvelles contrées, rencontrer des gens différents d’elle qui lui apprendraient plein de chansons. Parce que la passion de Princesse Manon, c’était de chanter.

Il était une fois un pirate. Un terrible pirate. Capitaine d’un vaisseau gigantesque, à la tête d’un équipage dévoué, ou plutôt froussard, John La Terreur sévissaient sur les sept mers depuis toujours, sans avoir rencontré de rival digne de ce nom. Il avait disséminé tous ses trésors sur différentes îles désertes et tenait scrupuleusement le compte de ses acquisitions à jour. Ses richesses lui permettaient d’agrandir son bateau et d’obtenir de nouvelles armes, ou de nouveaux esclaves.

Princesse Manon avait décidé de rejoindre la côte en passant par la grande Forêt aux Licornes. Elle se disait que si elle rencontrait une licorne assez sympa, elle pourrait plus vite atteindre la mer. Elle chantonnait sur le chemin, accompagnée par le gazouillis des oiseaux, quand au détour d’un chemin, elle fut rejointe par le Loup.

« Ah parfait lui dit-elle en l’accueillant, il me fallait une voix basse. Chante un peu pour voir ?

– Mais je ne veux pas chanter moi, je veux te manger !

– Mais tu m’as prise pour le Petit Chaperon Rouge? C’es vrai que le rouge est ma couleur préféré, mais je suis princesse Manon, moi !JE ne suis pas à manger ! Passe ton chemin si tu ne veux pas chanter. »

Le loup, penaud, retourna derrière son arbre pour guetter une future autre proie.

Pendant ce temps, John La Terreur scrutait l’horizon avec sa longue vue. LA mer était calme, le soleil dardait de ses rayons le pont rutilant que l’équipage venait de nettoyer. Bref, il s’ennuyait fichtrement. Les membres de l’équipages le craignaient tous, c’était impossible de discuter avec eux, ils étaient toujours d’accord sur tout et son contraire. Et s’ils acceptaient de prendre le risque de faire un jeu de société avec le pirate, ils faisaient exprès de perdre pour ne pas mettre John La Terreur en colère. C’est qu’il y a eu des esclaves qui ont servi de nourriture aux requins pour avoir gagné au morpion!

John La terreur attendait qu’un bateau apparaisse à l’horizon pour s’occuper un peu, mais rien ne venait perturber cette ligne si droite. Soudain, il tomba à la renverse: un animal avait surgi de l’eau et avait obstrué son champ de vision. Il se redressa et se rapprocha du bastingage pour scruter la surface de l’eau. Quelle ne fut pas sa surprise d’y découvrir, face à lui, une licorne !

« Mais c’est n’importe quoi, se dit-il, les licornes ne vont pas dans l’eau !

– Ce que tu es vieux jeu mon pauvre pirate! Tu ne connais pas les licorne sirène? J’ai des nageaoires à la place des ailes.

– Et tu… tu parles?

– Evidemment ! »

Le pirate n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Ca alors !