Les naissances de Diane
Diane est née dans la fin des années soixante-dix. Elle a eu une deuxième naissance en juillet 2020, lorsque j’ai créé son personnage comme résidente de l’Auberge des Blogueurs.
J’avais vaguement prévu qu’elle arriverait à l’Auberge en plein crise de la quarantaine et qu’elle en repartirait ressourcée pour affronter les années à venir. Puis j’ai imaginé qu’elle venait encaisser seule la nouvelle d’un diagnostique d’un cancer, et qu’elle repartirait là encore ressourcée pour affronter les traitements et tout le reste. Mais j’ai lu entretemps que ce sujet avait été traité, j’ai dû changer encore une fois son parcours.
Ce que je n’avais pas du tout prévu, c’était les interactions. J’avais entendu parler du jeu bien après son démarrage, j’avais lu un texte ou deux comme on trempe un orteil dans la piscine. Je suis de celleux (pour reprendre les néologismes des Aubergistes) qui descendent progressivement dans l’eau. Vous savez, celle qui gémit et qui halète pour affronter le froid, tout en squattant l’échelle pendant cinq minutes? C’est moi. Sauf que là, j’ai plongé. La tête la première, les yeux grands ouverts. Et sous l’eau, j’ai découvert le forum! Quel monde fantastique de construction, de complicité, de création! Se préparait en sous-marin sous mes yeux écarquillés le bal du 14 juillet à Pollox (pas très loin de Castur, dans le Jura). Ce foisonnement d’idées, d’interpellations, de cadrages et re-cadrages m’ont (dans le désordre): bluffée, intriguée, attirée, impressionnée, fascinée. Diane était inscrite, et j’ai eu très envie qu’elle participe à cette vie joyeuse.
Comment faire, quand on débarque dans un groupe déjà construit? Heureusement d’autres participant.e.s ont débarqué dans l’auberge un peu après Diane et sont venu.e.s combler mes attentes. Je n’avais donc pas trop cadré l’histoire de Diane, elle s’est développée par la suite, en parallèle de ses péripéties concertées à l’Auberge.
Je pensais à Diane nuit et jour. Je me réveillais la nuit pour repenser un mot, une autre façon d’envisager une scène, ou encore l’histoire globale. Le jour, je me levais une heure plus tôt sans effort et pleine d’entrain pour écrire. Dans la journée, je lisais le forum, les billets de mes copains de colo. Je m’étais lancée depuis très peu de temps dans l’écriture, mais je me suis mise à écrire tous les jours pendant presque 3 semaines. Le samedi qui a suivi le départ de Diane de l’Auberge, j’ai eu envie de pleurer toute la journée. J’avais du mal à retourner lire les copains, je ressentais de la tristesse et de la frustration de ne plus pouvoir participer. J’ai pensé trois fois une demie seconde à m’inscrire pour la dernière période et me suis ravisée en repensant au temps que cela m’avait pris. J’avais bénéficié d’une période particulièrement et exceptionnellement calme, qui ne se retrouverait pas de sitôt. Et le fait est que je n’ai pas réussi à lire tous les billets jusqu’à la fin.
J’ai découvert beaucoup de choses à travers cette expérience, et en particulier des personnes, ou du moins leurs textes, leur style (parfois leurs styles quand ils ont dirigé plusieurs personnages!), et leur génie. Avoir l’idée de ce jeu littéraire et le concrétiser tient du génie, bravo à Kozlika, Pep et Franck pour avoir rondement mené cette aventure. Merci et bravo à tous les auteurs, certains sont listés ici.
J’ai tellement pris de plaisir à écrire l’histoire de Diane que je me suis lancée dans ce projet de blog où je posterai des textes narrant la vie de Diane avant, après ou en dehors de l’Auberge. Il me manquera l’énergie et l’émulation de l’écriture collective. Mais qui sait?
Ah chouette, le portillon est ouvert 🙂
Dit ailleurs et redit ici, je suis TELLEMENT contente d’apprendre que Diane va t’entraîner sur les chemins de l’écriture.
On se demandait vraiment où tu allais aller et je me souviens de l’avant-dernier billet plein de mystère insoutenable 😉
Merci M’âme Kozlika ! Toute cette aventure a été très inspirante et je continue à être inspirée en suivant les blogs des différents auteurs.