Writober 7 – Fantaisie, farfelu
Comment concilier la fantaisie avec un profil Control Freak?
On obtient alors des moments complètement barrés tels que: utiliser ses doigts pour manger des frites, boire de l’alcool alors que ce n’est pas le week-end – mais là quand même – on peut (journée pourrie ou journée hyper réussie), faire des crêpes alors que ce n’est pas la Chandeleur… Totalement dé-jan-tée!
Pourquoi ne pas laisser plus de place à la fantaisie, à l’imprévu? J’adorerais. Mais ma tendance à tout contrôler prend toujours le dessus. Je pense que chaque acte a ses conséquences, que se laisser aller à écouter ses envies, lâcher la bride, ça va se payer tôt ou tard. Boire en dehors des week-ends? C’est un coup à finir alcoolique. Autoriser les enfants à manger avec les doigts? Ils ne sauront pas se comporter en société et seront rejetés.
Impossible pour moi d’envisager une seconde de faire l’école buissonnière ou autre fantaisie au goût doucereux de la transgression. Trop peur des représailles, des conséquences.
« Ouh la, elle doit chiante comme la pluie celle-là à ne jamais dépasser du cadre! » Je vous entends!
Je suis pourtant loin d’être irréprochable: je n’ai pas tous les points sur mon permis, je suis en retard pour rendre des trucs, mes enfants sont loin d’être des anges et mangent avec leurs doigts !
Je ne suis pas fière de ce constat. Depuis peu, je laisse la fantaisie s’inviter. J’ai écrit une histoire farfelue de hamster monstre pour illustrer le mot Rongeur d’hier, sur une impulsion extérieure qui m’a dit « écris un truc gore ». Ma réaction a été de rejeter cette idée: « Je sais pas faire, et puis c’est loin de ce que j’ai pu écrire jusqu’ici, très loin de mes goûts. »
Mais allez, pourquoi pas, je tente.
Ce texte s’inscrit dans une série qui s’alimentera au cours du mois d’octobre, en lien avec un détournement de Inktober. Le détournement est une idée de Kozlika : au lieu d’un dessin par jour, ce sera un texte inspiré par le mot du jour
3 commentaires
Il paraitrait que le besoin de contrôle serait une réponse au besoin de sécurité. Anéantir le facteur risque, illusion bien-sur mais réconfortante. Pardon hein, c’est mon métier qui s’invite dans mon commentaire (coach thérapeute)
Merci Luce pour cette explication 😉 . On ne peut effectivement pas anéantir le risque, mais le diminuer…
D’où toutes les petites voix dans la tête de Diane 🙂