Le pêcheur manœuvra pour accoster sur un ponton de fortune sur la petite île. Ici, nulle construction, que des rochers de couleurs ocre et rouge qui renvoyaient les rayons du soleil. Et partout, des oiseaux, en bandes, beaucoup d’espèces différentes, que Princesse Manon n’avait jamais vues. Le pêcheur l’invita à le suivre, le seau avec le poisson magique à la main. Il l’emmena derrière un rocher, où une petite cabane fort bien construite les attendait. De là, ils surplombaient la petite île, la mer à perte de vue où qu’il regardent. Princesse Manon était enchantée, même si un peu incommodée par le raffut des oiseaux qui piaillaient à qui mieux mieux.

Ils s’installèrent devant la petite cabane d’où le pêcheur sortit quelques fruits. Ils pouvaient difficilement se faire entendre, alors ils utilisèrent leurs mains et leur visage pour s’exprimer. Soudain le petit poisson fit une pirouette dans son seau et des nuées d’ioseaux quittèrent l’île. Le silence se fit brutalement retentir.

« C’est qu’il commençaient à me casser les ouïes ceux-là ! » Princesse Manon et le pêcheur éclatèrent de rire devant l’agacement du petit poisson. Ils savourèrent la vue, le silence et leurs fruits.

Soudain, le pêcheur poussa un cri et sauta sur ses pieds. Son visage devint livide.

« Que se passe-t-il ?

– Il y a quelqu’un qui vient d’arriver sur l’île à la nage ! Et … et il a un tricorne, et une épée… et oh non, c’est pas vrai!

– Quoi ? Quoi? que se passe-t-il ? La Princesse suppliait le pêcheur du regard en espérant qu’il la rassurerait.

– Je connais cet homme. C’est John La Terreur « .